La proposition de loi visant à lutter contre la discrimination à raison de la précarité sociale a été votée par les députés le mardi 14 juin. Ainsi, la précarité sociale, « la particulière vulnérabilité résultant de la situation économique, apparente ou connue » devient le 21ème critère* de discrimination prohibé par la loi.
Cette nouveauté est le résultat d’un combat de longue haleine mené notamment par ATD Quart Monde depuis 2009.
Ce nouveau critère rentre donc dans l’arsenal juridique existant en matière de discriminations et pourra devenir un levier important pour les personnes vivant en bidonvilles qui sont souvent discriminées pour plusieurs raisons (précarité, lieu de résidence, origine réelle ou supposée etc.).
Une vingtaine d’associations note dans un communiqué que « le combat n’est pas fini. Il faut maintenant dénoncer ces situations, œuvrer auprès de l’opinion publique pour que chacun prenne conscience que cette discrimination est aussi inacceptable que toute autre discrimination ». Ainsi, toute discrimination connue peut faire l’objet de procédures judiciaires mais également de signalement auprès du Défenseur des droits.
Voir le communiqué ici
*Les critères prohibés sont: l’origine, le sexe, la situation de famille, la grosses, l’apparence physique, le patronyme, le lieu de résidence, l’état de santé, le handicap, les caractéristiques génétiques, les moeurs, l’orientation sexuelle, l’identité sexuelle, l’âge, les opinions politiques, les activités syndicales, l’appartenance ou non appartenance, réelle ou supposée à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.