Le 21 mars 2013 la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme – CNCDH a rendu publique sont dernier rapport sur le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie
Ce rapport est une obligation fixée par la loi du 13 juillet 1990. Il rassemble des contributions variées fournies par différentes instances (ministères, société civile, universitaires) et est complété par les analyses de la CNCDH.
Le rapport constate l’inquiétante monté de l’intolérance en France et plus particulièrement que « au sein de la société française la tolérance recule et que les sentiments xénophobes se diffusent ».
On peut y lire notamment :
Plus encore que les musulmans, les Roms migrants pâtissent d’une image extrêmement négative. Interrogées sur leur nombre en France aujourd’hui (environ 15 000),5 % des personnes sondées l’évaluent à moins de 15 000, 14 % de 15 000 à moins de 20 000, 22 % de 20 000 à moins de 100 000 et 12 % à 100 000 et plus, près de la moitié (47 %) ne se prononçant pas. Mais surtout les enquêtés sont 75 % à estimer que les Roms migrants exploitent très souvent les enfants et 71 % à penser qu’ils vivent essentiellement de vols et de trafics.
Notons que s’ils sont diffus, les préjugés à l’égard des Roms migrants ont tendance à être plus fréquents parmi les plus âgés, les catégories sociales défavorisées, les personnes les moins diplômées et les sympathisants de droite. Le préjugé selon lequel ils vivent essentiellement de vols et de trafics est ainsi partagé par 77 % des 50 ans ou plus (contre 62 % des moins de 30 ans), 85 % des ouvriers (contre 56 % des cadres et professions libérales), 78 % des sans-diplôme (contre 50 % des plus de bac + 2) et80 % des sympathisants de droite (contre 56 % de ceux de gauche).Les Roms migrants constituent la population la plus perçue comme un « groupe à part », suivi par les gens du voyage…