Dans le rapport annuel des cinq associations intervenant en centre de rétention administratif pour l’année 2014, le constat est sans appel : parmi les étrangers et notamment les ressortissants européens, les roumains sont démesurément visés par des mesures d’éloignement.
Le rapport recense « 1 713 renvois de ressortissants européens vers leur pays d’origine depuis les centres de rétention en 2014 (15,5 % des personnes éloignées). Les ressortissants roumains sont cette année encore les principales cibles de cette politique : ils représentent 84 % des personnes qui ont reçu notification d’une OQTF à destination d’un Etat membre. ». Les chiffres montrent que ces éloignements ont été très nombreux en région parisienne (plus de 600 citoyens roumains éloignés).
Rennes : La deuxième tendance forte de l’année 2014 est l’utilisation du placement en
rétention des ressortissants albanais pour faire du chiffre, pratique confirmée
à l’occasion de ces opérations collectives. Les ressortissants albanais étant exemptés de visa pour entrer sur le territoire européen, cette politique
ne conduit qu’à gonfler artificiellement le nombre d’expulsions, tout comme
les préfectures avaient coutume de le faire avec le renvoi des ressortissants
roumains.