Voici les faits
Mercredi matin 6 avril dernier, Jean-Luc Munro, conseiller municipal écologiste de la commune de Loos près de Lille, et membre du Comité Citoyen Loossois agissant auprès des Roms, a été informé d’une intervention policière sur le parking de l’ancienne prison de Loos où habitent des familles Roms. Cette intervention avait pour objectif officiel de « resserrer » le campement pour en diminuer l’emprise.
Comme il l’avait fait lors des opérations similaires précédentes, Jean-Luc Munro s’est rendu sur place pour constater les faits, tenter de dialoguer avec les différents services concernés, apporter son témoignage et servir de médiateur.
Arrivé à vélo comme à son habitude, il s’est engagé dans la voie menant au campement sans que les premiers policiers rencontrés (deux fourgons et un motard) ne s’y opposent. Alors qu’il passait la grille clôturant le camp, deux fonctionnaires de police ont soudainement agrippé son vélo et ont fait chuter violemment Jean-Luc.
Jean-Luc a ensuite été embarqué au commissariat de police de Loos où il est resté en garde à vue de 9 heures 30 à 17 heures 30. Une convocation au tribunal de grande instance de Lille lui a été remise pour le mercredi 26 octobre à 14 heures pour « violences à agent dépositaire de l’autorité publique avec arme par destination » en l’occurrence son vélo.
Notre engagement vis-à-vis de Jean-Luc Munro
Notre comité proteste solennellement contre cette mise en cause de Jean-Luc Munro. Nous lui apportons tout notre soutien.
Ce qui est en cause à travers cette accusation absurde de « violence à agent » visant un militant dont les engagements non-violents sont connus et reconnus, c’est l’engagement des élus, des bénévoles, des militants qui agissent chaque jour au côté des plus démunis.
Nous refusons cette criminalisation des personnes qui s’engagent en vertu de valeurs démocratiques et dans des formes respectueuses du droit.
L’accusation dont est victime Jean-Luc et d’autres militant-e-s ailleurs en France qui agissent aux côtés des Roms ou des migrants met en cause notre liberté d’expression, notre liberté de critiquer les décisions et actions des autorités publiques, notre liberté de choisir la voie de la solidarité.
Nous apportons donc notre soutien moral et matériel à Jean-Luc Munro dont nous demandons la relaxe. Nous serons présents devant le TGI de Lille le mercredi 26 octobre à 14 heures.
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, les cordiales salutations de citoyens pour qui l’engagement n’est ni une posture ni un vain mot mais une éthique fondement de notre démocratie.
Association de Soutien pour Jean-Luc Munro
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Soutenir Jean-Luc Munro et son vélo : adhérer au Comité de soutien